Favoriser la motivation de l'autre en prenant soin de son sentiment de compétence

Motivation tip #44

Favoriser la motivation de l'autre en prenant soin de son sentiment de compétence
Grandir est motivant

Suite du catalogue d'outils pour favoriser la motivation des personnes qui nous sont confiées.
En travaillant cette fois sur leur sentiment de compétence et de croissance de compétence.

Outil n°1 : Garantir un espace pour se développer

En étant attentif à ce que l'autre ait toujours en chantier un sujet où il a envie de progresser, de développer ses compétences, de se réaliser. Qu'il soit toujours en développement.
En l'encourageant à se former (explorer, découvrir, ou activité équivalente), et en veillant à ce qu'il ait du temps et des moyens pour cela.

Outil n°2 : Tenir compte du besoin d'autonomie

Quelle que soit la qualité de la conception pédagogique, on ne peut pas faire apprendre quelque chose à quelqu'un qui ne veut pas l'apprendre. Donc avant la phase d'apprentissage, il y a un accompagnement à faire sur sa motivation à apprendre.

Outil n°3 : Tenir compte de la spécificité de chacun

En pratiquant la différenciation pédagogique, ou l'individualisation, qui tient compte des modes d'apprentissage préférentiels de l'autre.
Cela facilite l'acquisition et la maîtrise des compétences et donc la motivation.

Outil n°4 : (Re)penser la progression

En calibrant les défis qui vont construire les compétences, pour qu'ils soient d'une part de difficulté optimale, et d'autre part qu'ils s'appuient sur les compétences déjà acquises, pour les réactiver et les consolider.
Difficulté optimale ici, veut dire ni trop facile (éviter l'ennui), ni trop difficile (éviter le découragement) (voir "tip" #16), c'est-à-dire atteignable du 1er coup ou du 2ème, au pire du 3ème.

Outil n°5 : Faire percevoir la croissance de compétence

En fournissant un feedback continu, pas sous forme de récompenses ou de notes (voir "tip" #11) mais sous forme de feedback informationnel (voir "tip" #18), ou mieux, d'auto-feedback.

En lui enseignant à extraire les informations pertinentes de feedback à partir des événements qu'il peut vivre, informations qui lui permettront de s'auto-évaluer (sans que ça vienne des autres) (voir "tip" #15).

Outil n°6 : Mettre en valeur les initiatives, les efforts, les réussites

En entretenant une culture où ce qui est significatif n'est pas la performance ni les notes ni les indicateurs, mais la quête de la réalisation de soi, l'acquisition de la maîtrise des compétences, les démarches entreprises, la persévérance, l'inventivité, l'initiative, la responsabilité dans les apprentissages.

Outil n°7 : Enseigner la gestion des émotions

Je parlais plus haut de "difficulté optimale" des défis dans la progression des apprentissages. 
Parfois la difficulté n'est pas contournable et l'échec devient fréquent. Cet échec peut produire de la frustration, des émotions vécues négativement, un sentiment d'incompétence, et par conséquent une diminution de la motivation. 
Un enseignement de la gestion des émotions (voir "tips" #33 à #35) aide à traverser ces situations en diminuant l'intensité des émotions négatives et en permettant une prise de recul dans la comparaison entre difficulté objective et compétence réelle. Pour passer d'une réponse émotionnelle à un feedback informationnel qui va nourrir la motivation.

Outil n°8 : Éviter les situations de comparaison

En prenant garde à la mise en concurrence (concours, classements) car si au départ ça peut motiver à faire l'effort, à l'arrivée, il n'y a que les gagnants qui en retirent quelque chose. Tous les autres ressentent une fragilisation de leur sentiment de compétence et de leur motivation. En plus, les gagnants peuvent aussi y perdre leur motivation intrinsèque (voir "tip" #11).

Mise en pratique #44

À paraître dans quelques semaines.

Et ensuite ?

Dans le "Motivation tip" #45, je présenterai des outils favorisant l'appartenance sociale, et par ricochet la motivation.


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