Mesurer la motivation

Motivation tip #3

Mesurer la motivation
"Tout est question d'équilibre".

Dans le "Motivation tip" #1, je disais que le sentiment global de motivation était le résultat des interactions de facteurs de motivation et de démotivation.
Dans le "tip" #2, j'ai proposé une méthode pour identifier tous ces facteurs qui agissent sur le sentiment global de motivation.

Chaque facteur de motivation est plus ou moins intense.
Chacun pèse plus ou moins fortement sur le sentiment global de motivation.

C'est un peu comme des poids sur une balance à deux plateaux.
Il y a des petits poids, il y a des poids lourds, qui font pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Mais avant de faire perdre du poids aux démotivations (ou d'en faire gagner aux motivations), je trouve très utile de mesurer le poids initial,
histoire de pouvoir constater les progressions dans un travail d'auto-motivation.

En reprenant chaque facteur de (dé)motivation, je me pose la question :
Est-ce que ça me motive (ou me démotive) fortement ? faiblement ? entre les deux ? est-ce que c'est massif ? est-ce que c'est finalement négligeable ? Et je donne une valeur quantifiable à cette intensité.

À la fin, j'obtiens une liste de facteurs de motivation et de démotivation, chacun doté de son "poids".
Des poids qui peuvent se cumuler (s'ajouter), ou s'annuler, sur la balance de la motivation globale.

À quoi ça sert de faire cela ?

  • Bien sûr, ça permet de comparer l'évolution de la motivation "avant" et "après" un travail sur la remotivation.
  • Mais surtout, ça permet de vérifier si on a bien détecté et mesuré tous les facteurs de motivation : si la "mesure" du sentiment global de motivation est différente du sentiment réellement ressenti, on a certainement oublié des facteurs, ou mal mesuré leur intensité.

C'est la touche finale de la phase de détection des facteurs de motivation.

Mise en pratique #3

Voici comment je calcule tout ça concrètement :

Pour chaque facteur de motivation que j'ai détecté, je me pose la question à voix haute :
"Est-ce que <facteur> est une motivation pour <AGIR> forte ? faible ? entre les deux ? massive ? négligeable ?"
Je note à côté du facteur : ++++ (massif), ou +++ (fort), ou ++ (entre les deux), ou + (faible), ou 0 (négligeable).

Puis je fais la même chose avec chacun des facteurs de démotivation :
"Est-ce que <facteur> est une motivation pour (choisir de) ne pas <AGIR> forte ? faible ? entre les deux ? massive ? négligeable ?",
en utilisant des ----, ---, --, -, 0.

À la fin, je calcule la somme des "+" moins la somme des "-".

Le résultat est mon "indicateur de motivation".
Si mon sentiment global de motivation spontané est à peu près nul, l'indicateur de motivation devrait être aux environs de 0 (-1, +1, voire -2 ou +2 s'il y a beaucoup de facteurs)
Si mon sentiment global de motivation est plutôt "allez, pourquoi pas", l'indicateur serait supérieur ou égal à 2.
Et si mon sentiment global de motivation est plutôt "bof bof", l'indicateur serait inférieur ou égal à -2.

Si c'est le cas, tout va bien.

Mais si il y a une incohérence entre le ressenti et l'indicateur, alors il faut remesurer l'intensité des facteurs, et s'il y a toujours incohérence, il faut refaire la démarche de détection des facteurs de motivation, car il y a sûrement des choses que je ne veux pas m'avouer ;-)

Eh oui, parfois ce que je pense est tellement "pas-pensable" que je n'ose pas me l'avouer…
Mais seul avec moi-même, je peux tout me dire, avec bienveillance.
Plus je suis transparent, plus le travail sur la motivation sera fructueux.
Alors retour à l'étape précédente, si besoin.


Si vous le désirez, vous pouvez refaire un inventaire de facteurs de motivations sur un de vos sujets, pour ne pas perdre la main, et vous essayer au calcul de cet "indicateur de motivation", à confronter avec votre ressenti réel.

Et ensuite ?

Après tout ce travail d'analyse, la phase suivante sera de diminuer l'intensité de quelques facteurs de démotivation bien choisis (les plus faciles à traiter par exemple, ou bien ceux qui vous mettent le plus en colère, ou les plus désagréables, ou les plus massifs) pour faire basculer la balance de la motivation, le sentiment global de motivation, du côté désiré.

On en reparle dans le "Motivation tip" #4.


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